lundi 28 janvier 2019

Réveillez vous!




"Wake up call" (appel au réveil) est un court métrage d'animation du graphiste Steve Cutts, bien connu pour ses prises de position concernant notre société de consommation.

"Un vrai coup de poing qui surprend comme le réveil à 6h du matin...

L'artiste s’est associé à l’association The Gaia Foundation pour sortir ces 5 minutes de pur éloquence visuelle dénonçant les méfaits des extractions minières et de notre société de consommation outrancière.
En quelques minutes, on y voit la destruction des forêts, la destruction des habitats et des populations animales et humaines, les forages qui font saigner la terre, les transports polluants qui font tousser la planète, les êtres humains qui travaillent à la chaîne pour une misère, les produits de consommation avec obsolescence programmée à destination des riches occidentaux, et la détresse de ces sociétés dites " riches" qui n’arrivent pas à suivre la cadence des nouveaux produits et vivent dans une frustration entretenue créant chez la population un vrai vide, une tristesse inconsolable.
La musique, classique, entraînante, nous immerge dans cette petite histoire et la sublime.

On se pose beaucoup de questions en observant ce pamphlet contre les extractions minières.
Car quand on achète un iPhone ou un Galaxy à 600€, le vrai prix de l’objet ne se compte pas tant en euros, mais plutôt en conséquences humaines et écologiques : un vrai cauchemar !
Les activités minières vont tripler d’ici 2050. Ces activités entraînent des processus violents d’accaparement des terres (vol de terres appartenant aux autochtones de la part de multinationales sans scrupules).
Destruction, pollution, domination, violence : les coûts écologiques et sociaux de l’extraction minière sont immenses.
Nous devons ouvrir les yeux sur le vrai prix des gadgets électroniques, tels que les ordinateurs, les smartphones etc. Finalement, ils ne sont pas si élégants et classes que cela… C'est également l'avis de la plus engagée des styliste londonienne Vivienne Westwood qui met à l'honneur ce court métrage sur son site "climate revolution".
La conclusion de Wake Up Call est évidente : nous ne retrouvons notre humanité que lorsqu’on reprend le temps de retrouver une vie simple : du temps de qualité passé auprès de nos proches et des autres, la joie d’observer la nature, et la volonté de retrouver notre nature !

Réveillons-nous, avant qu’il ne soit trop tard. Arrêtons de jouer le jeu de la société de consommation. N’achetons que ce dont nous avons besoin. Recyclons. Réutilisons. Partageons."

(extrait tiré de l'article sur cette vidéo du site « l'indigné du canapé », qui traduit et résume en partie divers articles trouvés sur le net)

Les motivations à l'origine de cette vidéo expliquée par le commanditaire de l'oeuvre

Les élèves de troisième ont été amenés à prendre position en exprimant leur point de vue avec un dessin, plan fixe d'une fin alternative à ce court métrage d'animation.

Cliquer ici pour voir les travaux des élèves

Que ce soit de manière induite ou littérale, de nombreux artistes dénoncent le gaspillages de notre société de consommation, en utilisant l'accumulation comme mode de création.
Les déchets peuvent être mis en scène sous forme d'installation et leur présence en tant que tels vaut tous les discours.
Quand ils sont utilisés comme matériaux pour leurs qualités esthétiques, ils provoquent également par leur nature et leur provenance, un questionnement critique sur la société de consommation.
Leur représentation sous forme d'images: collages, photographies, peintures, ...etc... peut montrer l'horrible beauté qui se dégage de leur accumulation, alors même qu'ils ne sont parfois encore que biens de consommation, symboles du déchet en devenir, futurs détritus.
L'accumulation en tant que notion esthétique d'envahissement de l'espace par la multitude, amplifie l'idée de surproduction, de pollution, créant la même sensation d'oppression...

Arman. "Poubelle". Série débutée en 1959. Boite en plexiglas avec objets jetés aux ordures

Dirty white trash, with gulls (1998), Tim Noble et Sue Webster. Tas d'ordures ménagères en forme de silhouettes, projetées sur un mur: nous sommes ce que nous consommons...

Wasteland (2012),  de Vik Muniz. Tableau de grands maîtres reproduits avec des déchets de la décharge de Rio (ici, assassinat de Marat par david)
Liu Jianhua, Installation: objets non dégradables se déversant d'un container, envahissant l'espace d'exposition comme cela arrive tous les jours en mer
Julien Garcia. Assemblage en forme d'animaux réalisés avec des petits objets en plastique. interpelle sur la destruction de la faune par la concentration de ce matériaux  dans l'environnement

Bernard Pras. Installation anamorphose reconstituant la vague d'Hokusai. La mer devient une poubelle...

Tom Deininger. Tableau en relief constitué de détritus, représentant le drapeau américain. Les USA à l'origine de la société de consommation...

Tony Cragg. Installation: détritus en plastique triés par couleur et collés au mur, formant une palette de peintre. Interroge le rôle de l'artiste sur les question d'environnement
Claire Morgan. Installation en sac plastique de supermarché. Pourquoi utiliser une ressource précieuse (pétrole) pour une utilisation éphémère, ingrate et polluante?

Mary Ellen Croteau. Tableau autoportrait en bouchon de bouteilles plastiques. La beauté dans nos déchets... Alors pourquoi les jeter?

Chris Jordan, "cellphone", Atlanta, 2005, photographie dans un centre de destruction de téléphone mobiles, série "intolerable beauty"
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Liu Bolin. Photographie avec corps de l'artiste peint posant devant un rayon de grand magasin, disparaissant parmi ces objets de consommation

Ru Xiaofan, Portrait peint: le personnage se surcharge et disparaît sous les objets que la société de consommation lui donne à désirer

Erro, " Food Scape", peinture de grand format remplie de représentations de nourriture donnant un sentiment d’écœurement face à la surconsommation

David Cintract, collage. Un super héro essaye de se frayer un chemin parmi une multitude d'images cultes de la publicité.

Jani Leinonen, The Most Terrible Things, 2015. Photo: Finnish National Gallery / Pirje Mykkänen
Bas relief reprenant des logos de marques:"les choses les plus terribles, guerres, génocides, et esclavage, ne résultent pas de la désobéissance, mais de l’obédience". Alerte sur l'influence des grand trust de la société de consommation sur les situations économiques, sociales et géopolitiques dans le monde.

David Terrazzano, crée des images peintes ou infographiques, qui posent un regard critique sur la société moderne